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Panorama des modes de garde d'enfants en Europe

Panorama des modes de garde d'enfants en Europe

Après vous avoir présenté dans un précédent article les différents modes de garde en France, les experts Familidoo vous proposent un rapide tour d'horizon de ce qui se pratique à travers l'Europe, en matière d'accueil des jeunes enfants avant leur scolarisation.

Une grande hétérogénéité

Le taux d'accueil des tout-petits, de la naissance à 2 ans, oscille entre 5 % et 65 % selon le pays (Source : OCDE). On retrouve cette hétérogénéité, moins marquée cependant, pour les enfants de 3 à 5 ans, avec les données sur la scolarisation : les 3 à 5 ans sont majoritairement scolarisés en France - et le seront de fait encore plus dans les années à venir - tandis que seulement la moitié d'entre eux fréquente une école en Grèce.
S'il n'existe que peu de statistiques européennes sur la répartition entre les modes de garde, on sait néanmoins que ce sont les modes de garde collectifs qui sont encouragés, car participant à la sociabilisation des enfants et accessibles aux familles les plus modestes. Mais l'accès aux modes collectifs reste fortement inégalitaire, sauf au Danemark ou en Suède par exemple. A cet égard, des données de 2016 indiquent que sur les 15,5 millions d'enfants de moins de 3 ans que comptait l'Union Européenne, la moitié d'entre eux étaient gardés par leurs parents, sans autre mode de garde individuel ou collectif (Source Eurostat). Et sur ces 15,5 millions de jeunes enfants, 28 % fréquentaient des structures d'accueil formelles, à temps plein ou à temps partiel.
Ces structures formelles d'accueil des moins de 3 ans incluent les crèches, publiques ou privées, ainsi que les assistantes maternelles telles que nous les connaissons en France.

L'accueil des tout-petits reste à améliorer

Les statistiques sur l'accueil des enfants de moins de 3 ans dans ces structures formelles montrent qu'il reste encore de nombreux progrès à accomplir ! Ainsi, en analysant les données de plus près, il apparaît que deux groupes de pays émergent :
- Ceux qui proposent des services sur la journée complète : c'est notamment le cas des pays scandinaves, de la France, de la Belgique, de l'Espagne...
- Ceux qui ne proposent que des plages horaires restreintes, sous forme de services à temps partiel : c'est le cas de l'Allemagne, de la Grèce ou du Royaume-Uni.
Pourtant, bien que l'offre à la journée existe, cela n'implique pas qu'elle soit utilisée à plein. Paradoxalement en effey, aux Pays-Bas, des structures ouvertes à la journée n'accueillent que des enfants à temps partiel. En France, il n'est pas rare non plus que l'accueil des tout-petits ne soit réalisé qu'à temps partiel alors que les structures sont ouvertes toute la journée. Autrement dit, même quand l'offre existe, elle n'est pas nécessairement utilisée totalement.
Une des explications semble résider dans le coût pour les familles de la garde des 0-3 ans, qui est élevé dans toute l'Union Européenne, exception faite des pays scandinaves. A titre d'exemple, en moyenne, le tarif brut de la garde d'enfants peut représenter jusqu'à 30 % du salaire ouvrier moyen au Royaume-Uni ou en France, contre 8 % maximum dans les pays scandinaves.
Ces données doivent cependant être relativisées par le fait qu'il s'agit des tarifs bruts, qui ne tiennent pas compte des différentes aides sociales et fiscales : ainsi le coût net reste le plus élevé au Royaume-Uni, tandis qu'il devient nettement plus faible en France ou au Portugal, une fois les aides déduites des tarifs bruts.

Le paysage de la garde d'enfants reste contrasté à travers l'Europe : avez-vous des retours d'expérience ? Connaissez-vous des collègues qui font ou on fait le même métier que vous hors de nos frontières ? N'hésitez pas à nous en parler !

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