Mon enfant tape : comment réagir avec bienveillance ?
Mon enfant tape : comment réagir avec bienveillance ?
Un enfant qui tape révèle généralement une émotion trop forte ou mal canalisée. Entre colère, frustration et besoin d’attention, les possibilités sont nombreuses. Les coups ne sont jamais anodins, mais ils ne font pas non plus de votre enfant un acariâtre ou une mauvaise personne. Dans ces moments, vous devez non seulement l’aider à arrêter ce geste, mais aussi à comprendre ce qu’il ressent. Vous vous demandez comment réagir avec bienveillance sans banaliser la violence. Voici des astuces pour accompagner efficacement votre tout-petit.
Montrez l’exemple avec votre calme
Il est fréquent qu’un enfant tape sous le coup de l’émotion, et cette réaction peut parfois déstabiliser les parents. Pourtant, la meilleure réponse reste votre propre calme. Lorsque votre enfant agit de manière agressive, il attend inconsciemment que vous lui montriez comment gérer la situation. Si vous vous énervez ou punissez immédiatement, vous risquez d’alimenter un cercle de tension.
Si, par exemple, votre nounou à Paris est confrontée à ce type de comportement, elle veillera à poser un cadre apaisé en s’éloignant brièvement, en gardant une voix ferme, mais douce et en verbalisant ce qu’il se passe. Montrer l’exemple à travers une attitude posée, c’est lui transmettre une autre manière de réagir : sans cris ni violence, mais avec assurance et compréhension.
Aidez l’enfant à nommer ce qui se passe
Avant de pouvoir maîtriser ses gestes, un enfant doit apprendre à identifier ses émotions. En bas âge, il ne sait pas toujours les exprimer avec des mots. Ses gestes, parfois maladroits ou brusques, deviennent alors un langage par défaut.
Votre rôle ou celui de sa babysitter parisienne bien formée est d’accompagner l’enfant à mettre des mots sur ce qu’il ressent. Proposez-lui des phrases simples :
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« Tu étais très fâché parce qu’on t’a enlevé ton jouet. »
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« Tu voulais dire non, mais tu ne savais pas comment. »
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« Tu avais envie d’un autre biscuit. »
Cet apprentissage émotionnel, répété dans un environnement bienveillant, permet à l’enfant de mieux se comprendre et d’adopter, peu à peu, des réactions plus appropriées.
Montrez-lui que taper n’est pas acceptable
La bienveillance ne signifie pas tout accepter. Vous devez vous assurer que l’enfant comprenne qu’il y a une limite à ne pas franchir : on ne tape pas. Le message doit être simple, direct et sans ambiguïté. Entre autres, vous pouvez lui dire calmement :
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« Je comprends que tu sois fâché, mais taper n’est pas permis. » ;
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« Tu peux être en colère, mais tu ne peux pas faire mal. »
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« Je comprends ta frustration, mais retiens-toi de donner des coups ».
Cette phrase pose un cadre sécurisant indiquant que l’enfant a le droit de ressentir, mais pas de faire du mal. Dès lors, vous pouvez lui proposer une alternative ou une solution de rechange pour qu’il ne se sente pas bloqué, incompris ou frustré davantage.
Selon l’âge, vous pouvez lui suggérer de frapper dans un coussin pour sortir sa colère ou de venir vous voir quand il se sent frustré. En donnant à l’enfant un moyen d’évacuer ses émotions sans violence, vous lui permettez de construire une régulation émotionnelle saine.
Faites attention au contexte
La colère n’est pas toujours la raison pour laquelle un enfant tape. Il peut vouloir attirer l’attention, exprimer un mal-être ou simplement imiter un geste vu ailleurs. Il est important de comprendre l’intention derrière le geste afin d’y apporter une réponse plus juste.
Pour ce faire, vous devez vous poser les bonnes questions, à savoir :
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Est-ce qu’il tape uniquement avec certains enfants ?
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Est-ce qu’il cherche toujours mon regard avant de frapper ?
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Est-ce que cela arrive à des moments précis (fatigue, faim, frustration) ?
En trouvant des réponses à ces questions, vous pourrez identifier l’élément déclencheur de ce geste. Cela vous aidera à anticiper et à éviter les situations à risque.
Valorisez les comportements positifs
Félicitez votre bout de chou chaque fois qu’il parvient à dire « je suis en colère » sans taper ou qu’il accepte de s’éloigner au lieu de frapper. Cela renforce son sentiment de compétence et l’encourage à recommencer prochainement. De plus, les encouragements sincères ont un impact bien plus durable que les punitions.
Par ailleurs, apprendre à gérer ses émotions est un long processus qui demande de la répétition, la constance et la patience. Vous devez donc laisser le temps faire son effet. Qu’il hésite avant de frapper, qu’il s’excuse après ou qu’il vous parle plus rapidement, chaque étape compte pour régler ce problème. Voyez ces petits signes comme des progrès.
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